Buenos Dias,
On est déjà rendu à notre deuxième pays…et donc deuxième mois de voyage!! Ça passe beaucoup trop vite !! D’ailleurs on en est déjà presque à la fin, on repart dans 1 semaine.
La première étape de notre passage en Colombie était de passer la frontière. À partir de notre dernier arrêt en Équateur, en Amazonie, nous avons décidé d’être les courageux qui traverserait la frontière terrestre qui se trouve à moins d’une heure de notre point de retour de l’Amazonie. Sinon, nous devions faire un autre 8h de bus pour retourner à Quito et prendre un vol vers une ville de Colombie… Effectivement, la réputation des frontières de ces pays est loin d’être bonne! Les sites gouvernementaux la déconseille et l’interdise presque pratiquement niveau assurance. Véro a lu plusieurs forums, on s’est informé sur place à des gens du coin, des locaux, des expatriés et voilà, nous avons décidé d’y aller! On nous a dit que le pire qui pourrait arriver est que notre chauffeur passe tout droit et que nous n’ayons pas nos étampes de sorties et d’entrées.
On a pris un taxi, recommandé par notre hôtel afin de réduire le risque de manquer les douanes ( les douanes sont quelques km avant la frontière). Il y a un accord entre les deux pays qui fait que les locaux n’ont pas besoin de passer les douanes et peu de touriste empruntent cette voie, ce qui explique pourquoi les bus et taxis n’ont pas l’habitude d’arrêter… Et devinez quoi?? Tous s’est super bien passé! Tout était bien organisé. Notre chauffeur est venue nous porter aux douanes, où il n’y avait pratiquement aucune attente…il est ensuite venu nous porter à la frontière où des camionnettas attendaient pour transporter les gens vers la première ville. Il y avait même des gens sur place pour changer nos dollars US en pesos colombien (à un meilleur taux qu’on a eu dans la ville plus tard). Bref, les dangers sont grandement exagérés…Est-ce qu’on l’aurait fait de nuit? Bien sûr que non, mais on ne se promène pas dans les grandes villes la nuit non plus!
De la ville frontalière de la Hormiga, nous prenions une autre petite camionnettas pour Mocoa (on apprendra plus tard que le luxe des autobus voyageurs de l’Équateur est chose du passé). Je vais être bref sur Mocoa puisque ça n’a pas été notre arrêt préféré. Sacha s’est fait mordre au sang par un poisson pendant que nous nous baignons dans des rapides, et on a tous passé une nuit difficile parce que notre hôtel était à air ouverte ( pas de mur fermé) donc une nuit partagée avec des énormes papillons de nuits et les bruits incessant de notre voisin mal poli, avec sa musique à tue-tête, ses pets et ses rots!! Oui, oui et pas des farces que c’était intense son affaire !! Bref avant de réussir à s’endormir nous avions déjà demandé à notre prochain hôtel s’il pouvait nous accueillir une journée plus tôt.
Le lendemain matin nous partions pour San Augustin, lieu d’un important site archéologique. Ici, ont été découvertes des centaines de statues sculptées par un peuple disparu longtemps avant l’arrivé des européens en Amérique. Il s’agit d’un peuple qui n’avait pas développé de langage écrit, donc très peu d’histoire est connue sur eux. Nous avons passé un beau matin en compagnie de notre super guide à discuter des différentes statues et des différentes théories qui existent à leur sujet.
Nous avons aussi passé quelques jours à flâner dans les rue de San Augustin et observer les différences entre les peuples équatorien et colombien. La différence la plus frappante est le côté extraverti des colombiens. Les équatoriens étaient beaucoup plus réservés mais plus avenants.
Nous avons quitté San Augustin en direction du désert de Tatacoa. Une autre très longue route pour nous amener entre les montagnes des cordillères centrales et orientales dans le désert de Tatacoa, près du village de Villavieja. Le désert de Tatacoa se divise en deux, le désert rouge et le désert gris. Une forte teneur en fer donne la couleur rouge au sable du premier. Dans les 2 cas le sable s’est compacté pour former des structures impressionnantes, mais fragiles. C’est impressionnant que le tourisme n’a pas plus dégradé la condition des structures. Bravo aux organismes de conservation et les équipes de guides. Nous avons pris un guide pour aller se promener dans les deux déserts et en apprendre sur cet écosystème particulier. Parmi les rares choses qui poussent dans ce désert, il y a un arbre épineux qui est la base de l’acétaminophène, et un cactus qui produit des petits fruits qui ressemblent à des piments forts mais qui ont le goût du pitaya. Ce désert est aussi un site important pour les astronomes puisqu’il habite un important observatoire. L’équipe de l’observatoire offre même des soirées d’observation. Nous avons été particulièrement chanceux puisque nous étions dans le temps des perséides et en plein à la nouvelle lune (donc pas de lune…).
Après quelques longs trajets avec de courts arrêts, il était temps que l’on ralentisse un peu. À notre prochaine destination, nous avons loué un appartement afin de rester quelques jours consécutifs. On s’est donc établi à Circasia, un petit village dans la région du café près du faveux village de Salento. Nous avons passé du bon temps dans cette région à faire le tour d’une finca de café, à visiter les majestueux palmiers de cire, et profitez du village coloré de Salento. Nous avons même eu la chance que ce soit une fin de semaine de 3 jours avec un festival dans le village de Circasia.
Notre destination finale pour cet article est la ville de Medellin. Nous avons encore une fois loué un appartement pour avoir un peu plus de confort. La ville de Medellin à décidément été un coup de cœur pour toute la famille. Autant que nous évitons normalement les grandes villes, que nous serions restés plus longtemps si nous n’avions pas un vol de prévu, et c’était la première fois que nous en prenions un!
Medellin est une ville avec un lourd passé, mais avec une belle histoire de résilience. La plus grande preuve de ceci a été notre visite de la Comuna 13. Ce quartier défavorisé à un long passé de violence reliée aux gangs de rue et aux cartels. Donnant accès à une autoroute stratégique pour le transport de narcotiques vers les côtes Caraïbes et Pacifique. Le contrôle du quartier par les divers groupes de crimes organisés a mené à un niveau de violence alarmant dans les dernières décennies. Déclaré le quartier le plus dangereux du monde en 1991, menant à une série de violentes interventions militaires (24 interventions entre 1998 et 2002). En 2002 une interdiction de l’ONU de poursuivre les interventions militaires est ordonnée suite à une augmentation de la violence. En 2006, le quartier est nommé le deuxième quartier le plus dangereux de Colombie. A ce point, le gouvernement établit un système d’inspection sur l’autoroute…empêchant le transport de narcotiques sur celle-ci, réduisant l’intérêt pour l’autoroute, éliminant le besoin de se battre pour son contrôle. En découle un accord de paix entre les groupes de crimes organisés. Une solution si simple qui aurait évité tant de conflits armés. Mais il ne faut pas oublier toute l’histoire de la Colombie, qui est nouvellement redevenue un tant soit peu touristique et qui est en train de se défaire de son lourd passé.
Depuis ce temps, les résidents du quartier, appuyé par la ville ont mis en place un impressionnant plan d’embellissement du quartier. Des programmes culturels (concentré sur la culture Hip Hop) visant les jeunes qui ont une plus forte probabilité d’embarquer dans le crime organisé, l’installation d’un grand escalier mécanique extérieur, ainsi que la construction d’une nouvelle école, ont contribué à transformer ce quartier défavorisé en un impressionnant site touristique. La Comuna 13 est désormais connue pour ses arts de la rue et son étonnante transformation. Visiter la Comuna 13 est une immersion dans la culture Hip-Hop (graffitis, danse, rap, etc.) ainsi que dans cette formidable histoire de résilience!
La description ci-haut n’est pas exactement ce que l’on trouve lorsque l’on fait une recherche sur la Comuna 13. Il s’agit plutôt de l’histoire du quartier raconté par notre guide Yulieth, né en 1998 dans la Comuna 13, au début des interventions militaires, qui a perdu son père en 2006 à cause des conflits de gangs et qui a fait partie des programmes culturels parce qu’elle avait été ciblée comme à risque d’être recrutée par le monde du crime organisé. Je recommande fortement à quiconque veux visiter Medellin et la Comuna 13 de trouver un guide local qui a vécu la transformation du quartier. Nous avons utilisé l’agence Zippy Tour, tous leur guide sont des jeunes du quartier. Camille a tellement trippé, qu’elle a presque décidé d’y retourner y vivre un jour!
De Medellin, nous sommes aussi allés faire un tour à Guatapé, une petite région à 2 heures de Medellin qui comporte de nombreuses attractions. On y trouve la Piedra del Peñol, une immense pierre monolithique pouvant être gravit à l’aide de seulement 709 marches…ce n’est étonnamment pas si pire à monter. On y trouve également un beau réservoir hydroélectrique qui est parsemé de grosses maisons de personnalités connues dont quelques joueurs de soccer ainsi que les ruines d’une ferme qui appartenait à Pablo Escobar.
Ceci conclu la première partie de notre passage en Colombie. Ensuite, nous prenons un petit vol de Medellin à Carthagène pour débuter notre visite de la côte Caraïbe colombienne.
À la prochaine!
2 réponses à “Notre arrivée en Colombie”
Tellement beau ! Vous sortez des entiers battus et vous nous faites voyager avec vous. Merci pour ces beaux partages !
Wow wow wow, vous me faites rêver xox