Bonjour à tous,
Cela fait déjà un moment que l’on a publié notre post sur les îles Galapagos. Les dernières semaines, nous avons visité le reste de l’Équateur avec deux grands thèmes. Le premier, les régions en hautes altitudes avec leurs nombreux volcans, et la deuxième, les régions de jungle incluant la forêt Amazonienne.
Dans ce post, nous parlons de nos visites dans les Andes, dans le prochain ce sera le reste de notre visite en Équateur.
Des îles Galapagos, nous avons pris l’avion jusqu’à Guayaquil, seconde plus grande ville d’Équateur sur la côte pacifique dans le sud du pays. Mais nous ne sommes pas restés, la réputation de cette ville n’est pas très bonne, on la surnomme “Guayakill”. À peine 1 heure après notre arrivée, nous embarquons dans un mini bus en direction de Cuenca, situé à 2600 mètres d’altitude dans les Andes. La route pour s’y rendre a été une expérience en tant que telle. Quatre heures de route chaotique dans le noir pour gravir ce dénivelé, avec un chauffeur qui se permet de dépasser en klaxonnant. Nous aimions autant ne rien y voir! Arrivée à Cuenca, nous avons eu la chance de rencontrer un jeune de la place qui nous a aidé à nous trouver un taxi pour se rendre à notre hôtel (ce n’est jamais conseillé d’arriver dans une nouvelle ville après le coucher du soleil).
Nous avons passé notre première journée dans les Andes à s’acclimater. Visite relaxe de la ville de Cuenca. Balade dans les rues et visite de quelques sites incluant le musée du sombrero (qui fait référence au classique chapeau de Panama de paille originaire de cette région). Le lendemain, nous sommes allés faire une petite randonnée au parc national Cajas, à 4000 mètres d’altitude. Une magnifique randonnée dans un décor unique. Un panorama de collines couvert de paramo et parsemé de lacs. Ce fut une belle randonnée, mais un peu technique pour la cheville de Sacha, ce qui nous a ralenti considérablement…(rien à voir avec notre condition physique…😉).
De Cuenca nous avons commencé notre route vers le nord du pays. Notre prochaine destination, la ville de Riobamba, pour aller visiter le plus haut volcan d’Équateur, le Chimborazo. On dit que le Chimborazo est le plus haut point du monde…je sais, je sais, le mont Everest est la plus haute montagne du monde. Il s’agit ici d’une question de définition. Il y a deux définitions :
- Le plus haut point à partir du niveau de la mer : Everest, 8848m au-dessus du niveau de la mer, vs 6268m pour le Chimborazo
- Le plus haut point à partir du centre de la terre. Contrairement à ce que la majorité de nous pensons, la terre n’est pas ronde…la rotation de celle-ci fait en sorte que notre planète est aplatie, elle est plus épaisse à l’Équateur et ainsi le niveau de la mer aussi. Donc, le sommet du mont Everest se trouve à 6382km du centre de la terre, tandis que le sommet du Chimborazo est à 6384km du centre…donc…il est plus haut.
Qu’il soit le plus haut ou pas, c’est une magnifique montagne. Nous sommes allés faire une randonnée pour se rendre à son camp de base, le whymper refuge (5030m). Arrivée à l’entrée du parc nous constatons que notre chance est très mixte. Nous avons la chance d’avoir une vue parfaite sur le Chimborazo, lui qui a la réputation de toujours être caché dans les nuages…mais cette vue spectaculaire vient à un prix…il vente…il vente beaucoup…une chance que la randonnée soit estimée à moins d’une heure. La montée a demandé un grand effort pour combattre le vent qui était directement contre nous, combiné à l’altitude. Mais la famille CaSaNoVé a réussi! Une fois en haut on prend quelques photos cachées derrière le refuge, à l’endroit où il y a la pancarte qui atteste notre réussite, (il ventait tellement que j’ai eu peur que la pancarte s’arrache). Autour du volcan on a réussi à voir quelques petits troupeaux de vigognes, une variété de lamas sauvages.
Après notre visite du Chimborazo nous sommes allés visiter le village de Baños et faire une autre petite activité dans la région de Puyo. Mais nous parlerons de ceux-ci dans notre prochain post.
Après ce petit détour dans la jungle, nous partons pour un peu de randonnée autour du cratère de Quilotoa. Le bus nous dépose dans un petit village touristique directement au bord du cratère. En effet, de notre hôtel, il suffit de traverser la rue pour avoir une vue exceptionnelle sur le cratère et le lagon qu’il contient. Ce cratère est situé à une altitude de 3900m, cette altitude est bien moins élevée que ce que nous avions atteint au Chimborazo. Par contre, ici nous sommes restés beaucoup plus longtemps. Monté au-dessus de 5000m est relativement facile lorsque l’on n’y reste que quelques heures, le corps n’a pas nécessairement le temps de réaliser. L’effort physique est bien entendu beaucoup plus difficile parce que nos muscles ont moins d’oxygène pour fonctionner, mais le corps n’a pas le temps de commencé développer des symptômes de mal des montagnes. Ici, nous passons la nuit à 3900m, nous devons donc être plus à l’écoute de notre corps au cas où des symptômes apparaissent. Heureusement, à part un peu d’insomnie et des petits maux de tête, personne n’a développé de symptômes inquiétants. La journée de notre arrivée, nous sommes descendus dans le cratère pour voir le bord de la lagune. La descente a été assez facile, mais la monté d’environ 350m avec des inclinaisons atteignant les 30-35% était tout un défi à cette altitude. Mais on a tous résisté à la tentation de louer un des nombreux chevaux qui se promenaient dans la pente à la recherche de touristes exténués… Le lendemain, nous nous lançons dans la randonnée du tour du cratère. Ici, nous avons fait une petite erreur, plusieurs sites parle d’une randonnée de 3.5-4 heures. En réalité, tous les gens que nous avons croisé depuis ont tous parlé de 5-6 heures… Résultat: nous sommes parties avec pas assez d’eau ni assez de collations, pensant diner en revenant…Mais bon, nous avons terminé après 5 heures et demie, complètement vidé d’énergie, sauf pour Noémie qui a parlé tout au long et qui a terminé en disant qu’elle aurait fait une heure de plus! Quelle belle randonnée! Psst, en passant, il y a avait des points pour se réapprovisionner en eau et en collations. Tous le long de la randonnée, nous avions une vue exceptionnelle sur le lagon d’un côté, et le paysage des Andes à perte de vue de l’autre.
Aussitôt la randonnée terminée, on s’empresse de manger un bon diner bien mérité (spaghetti au pesto…hummm) Nous repartons en bus pour notre prochain hôtel à proximité du très fameux volcan Cotopaxi. Le Cotopaxi est le deuxième plus haut sommet d’Équateur et est le plus haut volcan actif du monde. D’ailleurs il est présentement dans une phase d’éruption empêchant les expéditions d’ascension du sommet. On dit même que le Cotopaxi pourrait être le volcan le plus dangereux du monde, avec un potentiel explosif comparable à une bombe nucléaire. Ce qui ne semble pas stresser les Équatoriens du tout. En discutant avec eux, on sent qu’ils savent le danger mais ne sentent pas qu’il soit probable que ça arrive… Ici, comme au Chimborazo, nous sommes allés faire la randonnée jusqu’au camp de base. Le vent était présent mais beaucoup moins intense qu’au Chimborazo. On a pu voir que notre corps s’acclimate progressivement à l’altitude, la montée au camp de base situé à 5000m d’altitude a été beaucoup plus facile. Une fois au camp de base, nous avons continué un peu plus loin afin d’atteindre le glacier du volcan. Lorsque nous sommes parties pour cette excursion le matin, notre espoir d’avoir une belle vue sur le Cotopaxi était assez faible. Il était caché derrière les nuages depuis 2 jours. Mais une fois arrivés du côté nord (où se trouve la randonnée) la visibilité s’est dégagée. Nous avons donc pu bien l’observer avec son glacier couvert de cendre. En passant, dans les photos ci-bas, vous observerez qu’il y a souvent un gros nuage à la droite du sommet. Il ne s’agit pas d’un nuage, mais bien de gaz qui s’échappe du volcan en éruption…
Finalement, pour compléter notre tour des Andes Équatoriennes et ses nombreux volcans, nous sommes allés rester quelques jours dans une auberge tout près du volcan Cayambe (3e plus haut sommet d’équateur). Une superbe auberge (Le Punanti) situé dans le milieu de nulle part à proximité d’une petite communauté Indigène. S’y rendre a été une aventure en soit, mais une fois sur place le site est extraordinaire. Une vue directement sur la montagne, plein de randonnée et des sources thermales à distance de marche et plein d’autres activités. Avec un hôte exceptionnel, Antoine, un Suisse qui s’est établi en Équateur, qui cuisine comme un chef (il fait même son pain maison…). Nous avons passé quelques belles journées à profiter du site et de la bonne bouffe. Nous nous sommes séparés une journée, Sacha est partie en randonnée avec Antoine pendant que Véro et les filles sont aller faire un tour de cheval. Pendant cette randonnée Sacha a enfin observé un des emblème des Andes, le Condor des Andes.
À bientôt pour la fin de notre passage en Équateur.
7 réponses à “Les Andes Equatoriennes et la Route des Volcans”
Magnifique! La nature à son plu beau
De l’équitation dans les Andes…Ça fait rêver!
C’est si beau!
Magnifique de vous voir et lire c’est très intéressant . Merci 😘
Toujours un plaisir de lire vos aventures ! Magnifiques photos ! Merci et bonne continuation.
Je vous admire dans vos aventures, vous êtes mes idoles. Bravo de braver ces montagnes, volcans et ce vent xox
Magnifiques photos! Très agréable d’avoir de vos nouvelles. Bonne continuation 😁
What an adventure! Beautiful scenery!
Enjoy!